Bien-être des collaborateurs 

Les entreprises occupent une fonction sociale de premier ordre vis-à-vis de l’ensemble de leurs parties prenantes, dont il est impératif qu’elles respectent les droits fondamentaux. Cela est particulièrement vrai dans la relation entretenue avec leurs employés, dont le code du travail français prévoit l’obligation de veiller à leur santé physique, psychologique et sociale.

En initiant une démarche RSE, les entreprises s’engagent à honorer la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et à promouvoir une politique de gestion des ressources humaines responsable.

Elles veillent ainsi aux bonnes conditions, à la qualité de vie au travail et à la sécurité de leurs collaborateurs ; à leur juste rémunération ; au renforcement de leurs compétences par un suivi personnalisé et une offre de formations adaptée ; mais aussi à l’instauration d’un dialogue ouvert favorisant leur motivation.

Le volet social de la RSE laisse également une large place aux notions de diversité et d’inclusion dans l’entreprise, y compris sa politique d’emploi, qui se doit d’être égalitaire et non-discriminatoire. L’égalité femmes-hommes à tous les niveaux hiérarchiques, l’emploi des jeunes et des séniors, ou encore l’intégration de travailleurs handicapés, apparaissent ici comme des politiques primordiales, que l’État encourage au moyen de labels tels que le label « Égalité professionnelle », le label « Diversité » et le label « Handicap ».

 

  • Créer de bonnes conditions de vie au travail

L’existence d’un environnement de travail favorable à l’épanouissement des salariés est un facteur de réussite et de compétitivité pour les entreprises, qui doivent mettre en œuvre les conditions nécessaires à la préservation du bien-être, de la sécurité, et de la santé physique et mentale de leurs collaborateurs. Ces conditions sont vastes, allant de la rémunération des salariés à leur niveau de protection sociale, en passant par la favorisation du dialogue social, le maintien d’un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle (respect des temps de repos, délai de prévenance des modifications des horaires de travail, possibilité de télétravailler…), la prévention des risques psychosociaux, l’adaptation des infrastructures et équipements de travail, la protection des données, ou encore la reconnaissance des organisations de travailleurs et leur inclusion dans la gouvernance de l’entreprise.

 

  • Œuvrer pour que chacun puisse s’épanouir dans son métier et soutenir l’enrichissement des compétences en manageant les talents

En intégrant la RSE à leur stratégie globale, les entreprises améliorent leur recrutement, fidélisent leurs collaborateurs et participent au maintien dans l’emploi. En interne, elles accompagnent les parcours professionnels de leurs collaborateurs et favorisent leur montée en compétence. Cet accompagnement peut prendre la forme d’un management participatif laissant place à la collaboration et permettant de recueillir régulièrement les attentes et besoins des employés, de la formalisation d’un plan de formations au sein de l’entreprise, ou encore de mesures facilitant la mobilité interne.

 

  • Promouvoir la diversité et l’inclusion

La démarche RSE implique des entreprises une reconnaissance et une promotion de l’intérêt de la collaboration d’individus sociologiquement et culturellement différents, en prohibant toute forme de discrimination (âge, genre, origine, religion, orientation sexuelle, opinion politique…) directe ou indirecte à leur égard. L’inclusion peut ainsi prendre différentes formes : la non-discrimination à l’embauche (inscrite dans la loi), la signature de la Charte de la Diversité, la sensibilisation et formation des collaborateurs aux risques de discrimination et la mise en place d’une politique de prévention du harcèlement, l’adaptation des postes aux besoins spécifiques des collaborateurs, etc. Véritable force pour le développement des entreprises, la diversité des collaborateurs participe à la construction d’une équipe innovante et créative, plus représentative des potentiels clients.

 

  • Favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes à tous les niveaux hiérarchiques

Droit fondamental et objectif de développement durable des Nations Unies, l’égalité femmes-hommes se joue à l’ensemble des niveaux hiérarchiques des entreprises, tenues dans la démarche RSE de diffuser des pratiques responsables en matière d’égalité salariale, de mixité, de progression hiérarchique des femmes, de signalement des violences sexistes, ou encore de protection sociale. Le droit français oblige par ailleurs les entreprises de plus de 50 salariés à publier annuellement un index d’égalité professionnelle, dont la valeur doit être supérieure à 75 points sur 100, sous peine de pénalité sans mesures correctives après 3 ans. L’index d’égalité professionnelle mesure : l’écart de rémunération femmes-hommes ; l’écart de répartition des augmentations individuelles ; l’écart de répartition des promotions (pour les entreprises de plus de 250 salariés) ; le nombre de salariées augmentées à leur retour de congé de maternité ; la parité parmi les dix plus hautes rémunérations.

 

  • Accueillir et intégrer des collaborateurs en situation de handicap

L’emploi et l’intégration des travailleurs handicapés est un enjeu sociétal s’inscrivant pleinement dans la démarche RSE et un facteur d’innovation pour les entreprises.

En France, la loi oblige les entreprises comptant plus de 20 salariés à recruter au minimum 6% de collaborateurs handicapés et mettre en place un programme d’intégration à leur égard, celles ne respectant pas ces mesures étant tenues de verser une contribution à l’Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées (AGEFIPH).

Au-delà de cette obligation légale, une démarche RSE peut permettre de :

  • Renforcer l’accès des jeunes handicapés aux dispositifs de transition des études vers l’emploi (stages, alternance…).
  • Développer des partenariats au niveau territorial avec les organisations professionnelles, les écoles et les universités.
  • Créer des passerelles au sein des réseaux d’entreprises d’un même territoire pour favoriser le maintien dans l’emploi.
  • Promouvoir l’emploi accompagné et partager les bonnes pratiques.
  • Mieux accueillir les collaborateurs handicapés (conditions de travail).
  • Renforcer la communication, la sensibilisation et la formation de toutes les parties prenantes de l’entreprise.
  • Faire connaître les règlementations applicables et les dispositifs d’aide existants.