Anne LAPIERRE

Global Head of Energy chez NORTON ROSE FULBRIGHT
Global Head of Energy chez NORTON ROSE FULBRIGHT

Anne LAPIERRE

Global Head of Energy chez NORTON ROSE FULBRIGHT
Global Head of Energy chez NORTON ROSE FULBRIGHT

Biography

Norton Rose Fulbright est depuis longtemps un acteur engagé en matière d’inclusion et de diversité (I&D). Notre politique I&D guide, pour l’enrichir, notre stratégie globale, au niveau business autant que RH. La participation du Cabinet au dixième anniversaire des Dialogues de l’Inclusion et de la RSE et mon intervention aux discussions sur la finance responsable, nous sont apparues de ce fait comme une évidence et une opportunité de partager notre vision et nos valeurs.

Depuis de nombreuses années, je me suis engagée à titre personnel et en tant qu’avocate et experte du secteur de l’énergie pour soutenir le développement des énergies renouvelables et l’innovation dédiée à la mise en œuvre de solutions plus propres pour l’environnement. Parmi les nombreuses initiatives auxquelles j’ai eu la chance d’être associée, j’ai eu le plaisir de siéger pendant 12 ans au Conseil d’administration de France Energie Eolienne, qui représente les intérêts de cette industrie en France ; en 2019 j’ai été auditionnée dans le cadre de la commission d’enquête parlementaire sur l’impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l’acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique, commission présidée par M. le député Julien Aubert. À cette occasion, j’ai pu exposer mes convictions et participer à la réflexion publique sur ces sujets techniques emportant de fortes conséquences économiques et sociales. Depuis sa création lors de la COP 21, j’ai eu la joie de contribuer au travail de l’association Terrawatt Initiative, consistant en la rédaction d’un guide contractuel complet de contrats et recommandations pour l’implantation de centrales solaires dans les pays en voie de développement, guide aujourd’hui disponible en accès libre sur le site de Opensolar contracts. J’ai en outre l’immense plaisir et fierté de siéger en qualité d’expert indépendant au comité stratégique de la Fondation Solar Impulse de Bertrand Piccard qui vient de labelliser 1000 solutions innovantes qui seront portées haut lors de la COP 26.

La transition énergétique est en marche depuis plus d’une décennie. Une accélération sans précédent, qui bouleverse toutes les activités, les process, les chaines d’approvisionnement, mais également les certitudes et les habitudes est aujourd’hui perceptible. La transition énergétique est sans nul doute, un enjeu de pérennité des activités humaines ; elle est plus récemment considérée par les acteurs économiques comme un élément clé de marché et de compétitivité qu’ils placent au centre de la stratégie de croissance de leur entreprise. La RSE est devenue un sujet central intégré par les conseils d’administration dans leur réflexion. Alors que la demande globale en énergie continue de croitre en même temps que la population mondiale, il faut produire davantage avec moins d’impact.

Ces dernières années, nous avons assisté à la refonte de modèles d’entreprise, passant des combustibles fossiles aux énergies propres, à des restructurations organisationnelles visant à atteindre les nouveaux objectifs de zéro émission nette, à la vente de milliards d’actifs liés aux combustibles fossiles et à une réorientation de l’appétit des banques, des fonds de private equity et des assureurs vers des combustibles et des technologies plus propres.

Dans ce contexte, la finance responsable prend toute son ampleur, sous l’impulsion, d’une part, des initiatives internationales visant à lutter contre le changement climatique et à promouvoir le développement durable et, d’autre part, de la reconnaissance du rôle essentiel que joue la durabilité dans un système financier mondial résilient. Que ce soit à travers le Green Deal ou les plans de relance nationaux, l’investissement est aujourd’hui fléché vers des solutions plus vertueuses pour la planète.

De plus en plus, les institutions financières devront évaluer, surveiller et divulguer les impacts et la durabilité de leurs investissements. Elles devront de plus faire face à des modes de financements concurrents tels que les financements participatifs et de nouveaux produits développés par les fintechs permettant aux citoyens d’investir leur épargne dans des entreprises et des produits dont l’objectif est d’accompagner une transition énergétique juste et durable.

L’intervention réglementaire se renforce sur certains marchés, tandis que des initiatives volontaires sont adoptées par de nombreuses entreprises, comme par exemple les 300 membres regroupés dans RE100 qui se sont engagés à ce que 100% de leur consommation d’électricité soit d’origine renouvelable (there100org). Cela représente une véritable opportunité, dans les cadres appropriés, pour le développement de nouveaux produits et services, générant de la valeur et favorisant les objectifs climatiques et environnementaux, sociaux et de gouvernance. La transparence et la publication de données telles que celles recommandées par la Task Force on Climate-Related Financial Disclosures (TCFD) fsb-tcfd.org, vont devenir incontournables pour satisfaire non seulement les obligations légales mais surtout l’exigence des consommateurs et des citoyens qui ont aujourd’hui des attentes bien supérieures à ce que la législation impose aux entreprises en terme d’action, de changement et de transparence.

Le temps du « green washing » est passé.

 

Anne Lapierre, Global Head of Energy, Norton Rose Fulbright LLP